comment le passé criminel du rugbyman a refait surface quelques jours seulement avant la Coupe du monde #rentree2023

La Coupe du monde de rugby est sur le point de commencer et tous les regards sont tournés vers les Bleus. "Cela fait un mois que le buzz médiatique s'intensifie", a déclaré dimanche 3 septembre le capitaine français Antoine Dupont, cinq jours avant le coup d'envoi de son équipe face aux All Blacks, vendredi (21h15, heure de Paris). Accueillie par 5 000 supporters enthousiastes à son arrivée dans son camp de base de Rueil-Malmaison, dans la banlieue ouest parisienne, où elle séjournera pendant toute la durée de la Coupe du monde, l'équipe de France l'a bien senti. Cela s'est également révélé ce week-end au milieu d'une polémique impliquant l'un des leurs : Bastien Chalureau.
Le poste de Montpellier s'est préparé à la Coupe du Monde avec les Bleus avant de faire partie des neuf joueurs non retenus parmi les 33 retenus pour la compétition. Mais en raison de la blessure de son coéquipier Paul Willemse, le joueur de 31 ans a été rappelé vendredi dernier. Au cours du week-end, le souvenir de sa condamnation en novembre 2020 pour violences à caractère raciste (dont il a fait appel) a refait surface dans le quotidien de l'équipe de France, amplifié par la lumière de la Coupe du monde.
La polémique a été déclenchée par un message sur X (anciennement Twitter) de la Boucherie Ovalie, un collectif humoristique axé sur le rugby qui critique Chalureau depuis ses débuts en 2022 en équipe de France. Le joueur, l'un des nouveaux venus de l'équipe, compte désormais six sélections à son actif. Dès l'annonce de son inclusion dans l'équipe préparant la Coupe du monde vendredi, le le compte a rappelé à ses abonnés sa condamnation et a mis en avant ses interactions sur Instagram avec un rappeur d'extrême droite.
En attente de la décision judiciaire définitive
Ce tweet semble avoir mis le sujet sur le devant de la scène médiatique. Samedi, deux députés du parti de gauche La France Insoumise, François Piquemal et Thomas Portes, avaient a réagi au message et ont exprimé leur mécontentement. Lundi, ils ont publié un lettre ouverte à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, dans laquelle ils ont appelé à "envisager sérieusement de désélectionner Bastien Chalureau".
Dimanche soir, la ministre a publié un communiqué dans lequel elle se dit satisfaite "que le joueur, qui avait fait appel de sa condamnation en première instance, maintienne sa version des faits et nie toujours formellement avoir tenu des propos racistes". Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, avait tenu le même discours plus tôt dans la journée, soulignant les différences qu'il voyait avec le cas de Mohamed Haouas, récemment écarté de l'équipe de France suite à sa condamnation pour violences conjugales : "Dans le Dans le cas de Mohamed Haouas, il y a une condamnation définitive et confirmée, puisqu'il n'a pas fait appel. Dans cette affaire, notre position était également très ferme. Dans le cas de Bastien Chalureau, il nie le racisme et fait appel. Nous autorisons donc la procédure judiciaire suivre son cours."
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